Le Mal, preuve de l’exitence de Dieu ?

Créé par le 02 sept 2015 | Dans : Non classé

Vous je ne sais pas, mais moi beaucoup de gens me demandent comment je peux croire en Dieu Amour quand on voit tout le Mal sur Terre et tout ca tout ca tout ca…..

Et bien justement, c’est tout le mal (ou plutôt l’absence de Bien) que je vois autour de moi qui me fait croire en l’existence de l’Amour de Dieu.

J’en vois déjà qui se gratte l’occiput en se demandant ce que j’ai bien pu fumer. Que de la bonne je vous promets…. Le vin de messe me donne des visions surement….

Si à un moment donné l’homme choisit le Mal, c’est que soit il croit faire le Bien et se trompe profondément de Bien, soit qu’il choisit délibérément de ne pas faire le Bien. Dans les 2 cas, il a été profondément libre de ses choix (ce fichu libre arbitre qui habite bien de mes nuits blanches). Or s’il est libre, c’est bien que son Créateur lui laisse cette liberté et je ne connais pas de plus grande preuve d’Amour que cette liberté.

Si l’homme ne pouvait pas choisir l’absence de Bien, l’homme serait alors obligé de faire le Bien et uniquement le Bien, nous ne serions pas libres. Notre créateur ne nous aimerait pas, il nous instrumentaliserait.

Bon, je vous laisse, ma liberté m’appelle

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 4,31-37.

En ce temps-là, Jésus descendit à Capharnaüm, ville de Galilée, et il y enseignait, le jour du sabbat.
On était frappé par son enseignement car sa parole était pleine d’autorité.
Or, il y avait dans la synagogue un homme possédé par l’esprit d’un démon impur, qui se mit à crier d’une voix forte :
« Ah ! que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. »
Jésus le menaça : « Silence ! Sors de cet homme. » Alors le démon projeta l’homme en plein milieu et sortit de lui sans lui faire aucun mal.
Tous furent saisis d’effroi et ils se disaient entre eux : « Quelle est cette parole ? Il commande avec autorité et puissance aux esprits impurs, et ils sortent ! »
Et la réputation de Jésus se propageait dans toute la région.

 

Jeter Dieu par la fenêtre

Créé par le 31 août 2015 | Dans : Non classé

« Après avoir lu cela et roulé le livre, Jésus le rendit et s’assit ; et tout le monde dans la synagogue avait les yeux fixés sur lui….. À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. » Luc 4

 

Vous je ne sais pas mais moi, combien de fois suis-je présent, en prière, le cœur bien chaud, tout beau tour prêt à entendre la parole, à le suivre, ce coup-ci c’est le bon, « les yeux fixés sur lui », c’est bon, je suis tout à Lui, je me concentre, rien ne viendra me déranger dans ce dialogue qui va s’établir…. Et soudain, ça y est je l’entends cette Parole, j’entends ce qu’il a à me dire, chut, quoi ? Qu’est-ce que tu dis ? Non ? Je ne le crois pas …. Instantanément mon cœur se ferme, elle me dérange trop cette parole, comment peut Il me demander cela, et comme tous ceux qui sont dans cette synagogue de cet épisode de l’Evangile je deviens furieux et je Le jetterai bien par la fenêtre ce Dieu qui en veut toujours plus.

 

Finalement je suis comme eux, je voudrai surtout que ma relation à Dieu ne vienne pas trop bousculer mon petit confort et mes petites certitudes. On aimerait mettre notre réception sur « ne pas déranger »

Mais Il est venu nous secouer, pas nous conforter ! bon mais pas trop fort quand même, je suis fragile

A défaut d’être parfait aujourd’hui, Il me demande juste d’être un peu moins imparfait qu’hier.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 4,16-30.

En ce temps-là, Jésus vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture.
On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés,
annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »
Tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. Ils se disaient : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? »
Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : “Médecin, guéris-toi toi-même”, et me dire : “Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm ; fais donc de même ici dans ton lieu d’origine !” »
Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.
En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère.
Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien. »
À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.

 

Eloge de l’inefficacité

Créé par le 05 oct 2013 | Dans : Non classé

L’Efficacité à l’aune de la Fécondité

Nous sommes formatés par une pensée qui met en exergue l’efficacité de l’action (aller vite) en omettant trop souvent la recherche de sa fécondité (aller loin).  En mettant l’accent de façon trop marquée sur leur  efficacité, nous rendons nos actions bien souvent infécondes à moyen ou long terme.

Lorsque j’ai créé et commencé à développer l’association Passerelles & Compétences, je la voulais la plus professionnelle possible. Je souhaitais y retrouver les mêmes standards d’efficacité que ceux que j’avais connus dans le cabinet de conseil dont j’avais été associé et que je venais de quitter.

Travaillant avec des bénévoles eux-mêmes très professionnels dans leur métier, il me semblait évident que nous ne pouvions pas ne pas atteindre un certain niveau d’efficacité. J’ai vite déchanté. Ou plutôt, je me suis vite « réenchanté ».

J’ai très vite compris que j’allais devoir changer mon regard sur la notion d’efficacité si je ne voulais pas que cette belle aventure s’arrête là. Car comment demander à quelqu’un d’être essentiellement efficace lorsqu’il est bénévole, donc lorsqu’il est là par sa seule bonne volonté, avec ou sans ses compétences selon ce qu’il désire. Si je voulais espérer de l’efficacité, il m’est alors apparu indispensable de savoir à quoi sert cette efficacité. Le but de notre action est-il d’arriver vite ou d’arriver loin ?

Il faut avouer que cette notion de fécondité est assez complexe à appréhender et seule l’expérience concrète nous permet peut-être de comprendre leur différence. Prenons l’exemple d’une association essayant de sortir des SDFs de la rue.  Si elle cherche à être efficace elle essayera de sortir le plus grand nombre de SDFs qu’elle pourra de la rue chaque année. Ce faisant, elle prendra, pour être efficace, des solutions qui mettra souvent l’organisation sous contraintes (de temps, financière etc) qui l’amènera lentement mais surement à sa propre limite. Si la même organisation cherche à être d’abord féconde, sa question principale ne sera pas combien elle sortira de SDFs chaque année de la rue, mais combien elle en aura sorti au total, le jour où elle arrêtera son intervention, si jamais un jour elle s’arrête. Elle acceptera alors souvent de perdre de temps en temps en efficacité  pour ne jamais mettre en péril la structure et lui assurer ainsi sa pérennité. On peut porter le même regard sur une entreprise lucrative au regard de la distribution de dividendes. Faut-il investir au regard d’un espoir sur un dividende annuel important, au risque de mettre en danger la durabilité de l’entreprise elle-même ou bien regarder la somme totale des dividendes années après années, et ainsi accepter de laisser l’entreprise vivre ses moments de tensions ou l’efficacité devient un poison pour les mêmes raisons (mise sous pression des équipes, réductions des dépenses d’investissements, etc, pour mettre le court terme en exergue au détriment du futur) ?

En fait, notre recherche d’efficacité dans nos actions part du présupposé que les fruits de nos actes doivent obligatoirement s’inscrire dans le cadre de notre propre temporalité, que nous devons être capables de les voir et les mesurer de notre vivant. Ayant finalement assez peu confiance dans l’avenir et dans les autres, la quête d’efficacité s’inscrit dans la volonté un peu maladive de maîtriser les paramètres essentiels de notre vie et de nos actions. Ceux-ci ne serait finalement qu’une enfilade simple et surtout rationnelle d’actes et de décisions que nous maîtrisons totalement et qui doivent porter leur fruits rapidement, au risque de se décourager et de considérer l’action comme inutile. D’où cette recherche frénétique d’efficacité à court terme. Au contraire, rechercher la fécondité d’une action c’est faire un pari sur l’avenir, c’est accepter de ne pas voir le fruit de nos actes ou en tout cas seulement de façon très partielle. C’est reconnaitre que le chemin est surement plus long et complexe, que le temps qui court de notre naissance à  notre mort ne peut le contenir et que nous n’avons pas l’intelligence suffisante pour appréhender toutes les facettes et les répercussions de nos actes. C’est accepter de n’être qu’un maillon de la chaine, la chaine de la fécondité de l’Humanité toute entière, et que nos actes porteront des fruits que nous n’avons même pas imaginé.

Différencier ainsi efficacité et fécondité nous amène par conséquent  à nous reposer la question du  temps. Celui-ci est-il un allié ou un ennemi de nos actions. Notre quête d’efficacité nous ramène bien souvent à une course contre le temps, qui devient un ennemi en plus d’être un élément incontrôlable. Elle éclaire de façon crue notre propre finitude, nous relie à notre propre mort et à la volonté quasi obsessionnelle de l’homme moderne de la dépasser et de la maitriser. Puisque nous ne pouvons maitriser le temps, faisons en sorte que nos actions portent des fruits rapidement et nous aurons l’illusion d’une certaine immortalité. Dans la recherche de fécondité, le temps peut redevenir un allié, si tant est qu’on en accepte les contraintes. Plus on prend de temps pour réaliser une action, plus elle a le temps de se confronter au réel et aux hommes, plus elle a de chance d’aboutir. Lorsque vous animez des bénévoles, vous savez que le temps de la décision est obligatoirement long car pour être féconde, une décision doit obtenir l’assentiment du plus grand nombre. Or chacun chemine à son propre rythme qu’il est indispensable de respecter. Cela semble bien souvent inefficace, mais combien de fois j’ai pu vérifier la fécondité de ce processus ! Si tant est bien sûr que la prise de décision ou l’action soit bien le but recherché et non juste l’échange… inefficace et totalement stérile.

Faire cette différenciation nous ramène également d’une certaine façon à notre transcendance. Sommes-nous le début et la fin de nos actes. Ceux-ci doivent-ils être posés pour nourrir notre propre soif de reconnaissance, ou sommes-nous juste les maillons d’une chaine, d’une volonté qui  nous dépasse, que nous ne pouvons pas appréhender. Sommes-nous l’Alpha et l’Omega de notre propre vie et de nos actions ? Le but de notre vie doit-il être mesuré dans notre propre temps ? Nous posons des actes dont nous ne maitrisons pas les fruits et que nous confions à ceux qui nous suivent. Il peut même être dangereux et inhibant de vouloir les contrôler. Je ne sais plus qui disait qu’un artiste qui recherche la gloire de son vivant n’a aucune chance de passer à la postérité. Celui qui recherche obstinément l’efficacité a finalement assez peu de chance de porter du fruit au-delà de sa propre vie.

Vouloir contrôler à tout prix l’efficacité de nos actes, c’est aussi croire qu’ils sont déconnectés d’interactions extérieures, que notre volonté seule peut les influencer, ou qu’en tout cas que nous sommes capables de contrôler l’impact de ces interactions sur notre projet. Il s’agit de tout envisager, sans laisser de place à l’inattendu. L’inattendu nous ramène à la limite de notre intelligence puisque nous n’avons pas pu imaginer son occurrence.  L’efficacité consiste donc à ne plus faire confiance dans l’avenir, à ce que notre intelligence n’a pu imaginer possible, à ne s’en remettre que dans un espace-temps court et qu’ensuite advienne que pourra (« après moi le déluge »). Ceci peut conduire au final à une négation absolue de l’Espérance. La grande richesse de la fécondité vient de notre capacité à savoir nous abandonner, à abandonner nos actes, en toute intelligence et responsabilité, à l’environnement extérieur, aux gens qui nous entourent, à la succession d’évènements que nous ne pouvons pas maitriser, naturels, surnaturels, humains, divins, quels qu’ils soient. C’est avoir confiance dans l’avenir. C’est se remettre dans le sens de l’Espérance. L’Esperance que porte l’homme en recherche de fécondité, c’est finalement que son projet se construise, se développe mais surtout le dépasse totalement, et sorte de la limite temporelle ou spatiale de sa vie pour pouvoir porte du fruit bien au-delà de ses propres limites humaines. Peut –être est-ce cela, finalement, l’immortalité.

Il serait tout aussi dangereux de se réfugier derrière cette réflexion pour dénier à l’efficacité tout intérêt. Rechercher la fécondité n’est pas refuser la mesure de l’efficacité de nos actes, mais c’est accepter de ne pas en faire le but ultime de nos actions. Cette mesure et cette validation de ce que nous faisons est indispensable car elles nous permettent de mesurer nos limites, de voir ce qu’il est en notre pouvoir d’améliorer, et accepter ce que nous ne pouvons corriger, tout en gardant comme objectif ultime la recherche de la fécondité. C’est accepter nos propres limites et notre humanité.

Le bénévolat est une merveilleuse façon de découvrir la force de cette fécondité et la limité de la quête d’efficacité. Il est par essence d’une efficace limitée, puisque je suis obligé de m’en remettre en permanence à d’autres pour porter les fruits de mon action. Et si je cherche à être moi-même le porteur de ses fruits, donc à être efficace, les bénévoles s’en vont, ne s’engagent pas, car je ne leur fait pas confiance. Je ne porte pas une Espérance commune mais un espoir individuel. Je serai surement efficace, mais quel manque de fécondité. C’est en leur confiant la responsabilité des fruits de mes actions que nous devenons tous féconds ensemble.

C’est en récréant la chaine humaine de la fécondité que nous avons toutes les chances de redevenir terriblement efficaces.

Zyva François, tu déchires grave

Créé par le 03 juil 2013 | Dans : Non classé

Je pensais écrire un petit papier sur Thomas, que j’aime particulièrement

et je suis tombé sur l’homélie du Pape François, … tout est dit… attention, ça décoiffe, surtout la fin

Certains ont cru que le Dieu vivant des chrétiens pouvait se trouver dans la méditation, y compris la plus élevée. C’est une erreur car nombreux sont ceux qui n’arrivent jamais au but. D’autres parviennent peut-être à la connaissance de Dieu, mais non de Jésus-Christ, le Fils du Père et troisième personne de la Trinité. Quant aux gnostiques, ils sont de bonnes personnes qui empruntent un mauvais chemin, tortueux qui ne conduit nulle part. D’autres encore on pensé qu’il fallait se mortifier dans la pénitence et le jeûne. Mais tous ces chrétiens n’ont pas rencontré Jésus-Christ, le Dieu vivant. Pélagiens, ils croient que leur volonté leur permet d’accéder à cette connaissance. Or Jésus nous dit que pour le rencontrer il suffit de toucher ses plaies, des plaies que l’on trouve en accomplissant des actes de miséricorde, au corps à corps comme à l’âme, c’est à dire en secourant nos frères blessés par la faim, la soif et le froid, par la nudité et l’humiliation, l’esclavage et la prison, par la maladie. Telles sont aujourd’hui les plaies du Seigneur qui nous demande un acte de foi fondé sur ces plaies mêmes. Il ne suffit toutefois pas de créer quelque fondation et de se faire plaisir en semblant aider les autres en philanthropes! C’est important certes, mais cela n’est pas suffisant. Nous devons comme Thomas toucher les plaies de Jésus, les embrasser concrètement, tel François avec les lépreux. En somme, pour rencontrer le Dieu vivant, un cours théorique ne saurait suffire. Il faut sortir et voir les choses concrètes. Demandons donc à saint Thomas de nous aider à trouver ce courage de toucher les plaies de Jésus et d’adorer ainsi le Dieu vivant.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 20,24-29.

L’un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »  Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

Eloge de l’inefficacité

Créé par le 28 juin 2013 | Dans : Non classé

Vous je ne sais pas mais moi, j’aime bien que les choses avancent. Comme les gens de mon temps, je vis beaucoup dans l’instant, je souhaite que les gens soient efficaces… je me persuade que je n’ai pas trop de temps à perdre, que je fais de choses importantes donc que mon temps est compté.

Et pourtant, c’est justement lorsque je m’octroie le droit de perdre du temps que je vis les plus grands miracles d’efficacité. C’est lorsque je ne cherche pas à tout contrôler, que je me laisse aller à l’imprévu que la rencontre ou le présent me permettent de vivre, que je porte un fruit que je ne pouvais même pas imaginer. Initier une discussion de travail avec une personne sans savoir où cela va me mener, en restant ouvert à ce que mon interlocuteur va exprimer comme « être » et non comme avoir, à prendre le temps de le laisser aller à son rythme, en suivant les méandres de son esprit (surtout s’il me semble parfois brumeux)…. Quel manque d’efficacité apparent ! Pourtant, je sais déjà (pour l’avoir déjà expérimenté) que la relation établie en ces moments où je lui ai donné ce que je «suis» et non pas ce que j’«ai», est beaucoup plus féconde que toutes les relations de travail que je peux établir en général, en cherchant juste à être efficace. Et il me suffit de regarder le sourire de la personne en face pour savoir que j’ai peut-être porté de bons fruits…. Alors qu’une réunion de travail efficace finit souvent sur des visages plus tendus, ou sur de faux sourires, comme si nous avions croqué dans de mauvais fruits acides…

A défaut d’être parfait aujourd’hui, Il me demande juste d’être un peu moins imparfait qu’hier.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7,15-20.

Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait :  » Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, mais au-dedans ce sont des loups voraces.
C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. On ne cueille pas du raisin sur des épines, ni des figues sur des chardons.
C’est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l’arbre mauvais donne des fruits détestables. Un arbre bon ne peut pas porter des fruits détestables, ni un arbre mauvais porter de beaux fruits.
Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu.
C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.

 

Il y en a marre de passer pour un con !

Créé par le 18 juin 2013 | Dans : Non classé

Il y en a marre de passer pour un con ! images

Vous je ne sais pas, mais moi je croise souvent des personnes qui me rabâchent les oreilles sur l’Eglise qui fait ci, le Pape qui a dit ça, le curé du coin qui n’a pas fait ca, que l’Inquisition et les Croisades si vous aviez …. etc etc etc. Certains jours, ras-le-bol. En plus, comme je n’ai pas les bonnes réponses ça m’énervent…

Pourquoi Dieu a-t‘ il l’idée saugrenue de les mettre en travers de mon chemin… puisque ce sont ces ennemis. Je ne vois vraiment pas l’intérêt qu’il poursuit. C’est déjà dur de Le suivre alors si Il continue à me compliquer la tâche je déserte… Non mais !

Et ce matin, c’est le pompon, l’Evangile dit « Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent ». Moi je veux bien, mais eux ils ne veulent pas que je les aime. Quand je leur dit que Dieu les a sauvés, ils se foutent de moi (ils ont un peu raison, ça fait nouille quand même). Et en plus « il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. »… a quoi ça sert que Ducros se décarcasse si Dieu ne fait pas la différence entre mon champ et le sien ? Je passe pour un con !

Ruminant son ingratitude toute la journée, je me suis rappelé un texte de Fabrice Hadjadj, : « Parler de Dieu est indissociablement aimer celui à qui nous en parlons…. me voici devant quelqu’un qui m’est hostile. Il me faut admettre que ce sale type, c’est Dieu qui le met en travers de ma route …. je dois reconnaître que même s’il n’est particulièrement antipathique, même s’il est farouchement antichrétien, il est comme personne éternellement voulu donc et qu’il a toujours quelque chose à m’apprendre. … Tout olibrius se révèle parole de Dieu. Non par ses intentions hostiles, certes, mais par sa présence …  Je dois savoir que la personne en apparence la plus hostile peut-être au fond plus proche de Dieu que moi, et ne claironner son hostilité que par ignorance invincible, par un embrigadement qui l’a formatée depuis l’enfance ».

Et cela m’a ramené à un très beau texte de Desmond Tutu : « Pour contribuer au triomphe de l’amour sur la haine, du bien sur le mal, tu dois d’abord comprendre que, si fort que Dieu t’aime, il aime pareillement tes ennemis »

En fait c’est peut-être juste ça, aimer ces ennemis, reconnaitre que Dieu les aime autant que nous. Finalement ça devient un peu plus simple (un peu, ca reste quand même compliqué)

A défaut d’être parfait, Il me demande juste d’être un peu moins imparfait qu’hier.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,43-48.

Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait :  » Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.

 

Petite leçon de sainteté

Créé par le 25 août 2012 | Dans : Non classé

Vous je ne sais pas, mais moi je me souviens dans mon enfance des vies de Saints qu’on me donnait à lire. Dans ces biographies pour enfants, souvent en bandes dessinées, le futur saint se distingue dès son premier âge par une aptitude à dire Jésus ou Marie avant même d’avoir su dire Papa ou Maman, par leur désir d’être consacré à Dieu dès l’âge de 3 ans etc etc. Ma petite et bien faible intelligence de l’époque me disait que tout cela n’était pas très crédible : soit on cherchait à m’enfumer, soit j’étais définitivement fichu pour la sainteté…

Or, plus tard, on m’a beaucoup dit aussi que j’étais, comme tout chrétien, appelé à la sainteté…. Oui mais comme mes premiers mots ont dû être « arheu », « miam miam », ou  « non », que mes premiers désirs étaient plutôt de chiper le camion de mon frère ou de cogner ma sœur, … comment faire ?

En y regardant d’un peu plus près, finalement les Saints, et notamment les apôtres, sont assez loin de la perfection : râleurs, misogyne, belliqueux, etc … on trouve de tout parmi les saints.

Alors quel est leur secret ? Peut-être est-ce justement d’avoir accepté cette imperfection, de l’avoir accueilli comme un don de Dieu, au même titre que leurs rares qualités. Etre un saint est peut être juste de savoir que notre imperfection est voulue par Dieu, pour que son immense Amour puisse se déployer au travers de nous… car si nous étions parfaits, nous n’aurions pas besoin de Lui et de son Amour.

Recette du jour : devenir un Saint en quelques minutes …

  1. J’énumère tous mes défauts (zut il me faudra beaucoup plus d’une journée pour cela)
  2. Je les reçois comme un don de Dieu (moi j’ai été plutôt gâté de ce côté-là)
  3. Je les offre à Dieu pour ne plus les vivre comme un fardeau mais comme une possibilité que Dieu me donne de laisser son Amour agir en moi et me transformer
  4. Je n’oublie jamais que le bien que je fais, c’est l’Esprit qui me l’a soufflé, et que pour le mal, je me débrouille comme un grand tout seul.
  5. J’évite de la ramener sur ma prétendue foi, la longueur de mes phylactères, ou les titres ronflants que l’on me donne…

 

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 23,1-12.

Jésus déclarait à la foule et à ses disciples :
« Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse.
Pratiquez donc et observez tout ce qu’ils peuvent vous dire. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas.
Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes : ils portent sur eux des phylactères très larges et des franges très longues ;
ils aiment les places d’honneur dans les repas, les premiers rangs dans les synagogues,
les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul enseignant, et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux.
Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé.

Quand Mère Theresa illustre un texte bien compliqué de Saint Jean

Créé par le 14 avr 2011 | Dans : Non classé

Vous je ne sais pas, mais moi j’hésite parfois à dire ma foi, à agir comme je le voudrais, à donner autant que j’aimerai, par peur de ce que les autres peuvent penser, dire, ou par peur de me faire manipuler. 

Alors ce texte qu’un ami m’a envoyé ce matin vient à point nommé me rappeler que je ne dois pas avoir peur : 

« Les gens sont déraisonnables, illogiques et égocentriques. Aimez-les tout de même.
Si vous faites du bien, les gens vous prêtent des motifs égoïstes et calculateurs. Aimez-le bien  tout de même
Si vous réussissez, vous gagnerez de faux amis et de vrais ennemis.
Réussissez tout de même
L’honnêteté et la franchise vous rendent vulnérables.
Soyez honnêtes tout de même.
Ce que vous avez mis des années à construire peut être détruit du jour au lendemain.
Construisez tout de même
Les pauvres ont vraiment besoin de secours, mais certains peuvent vous attaquer si vous les aidez. Aidez-les tout de même
Si vous donnez au monde le meilleur de vous-même, vous risquez d’y laisser des plumes. Donnez ce que vous avez de mieux  tout de même.
Texte affiché au foyer de Calcutta par Mère Térésa » 

Parce que finalement, Jésus dit ce qu’il pense, même s’Il risque la lapidation à la fin de ce texte et doit se cacher. 

La vie est belle depuis que je sais que Dieu m’aime et m’a déjà pardonné toutes mes infidélités passées et futures… A défaut d’être parfait demain il me demande déjà d’être un peu moins imparfait qu’hier. 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,51-59.

Jésus disait aux Juifs :  » Amen, amen, je vous le dis : si quelqu’un reste fidèle à ma parole, il ne verra jamais la mort.  »
Les Juifs lui dirent : « Nous voyons bien maintenant que tu es un possédé. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis : ‘Si quelqu’un reste fidèle à ma parole, jamais il ne connaîtra la mort. ‘
Es-tu donc plus grand que notre père Abraham ? Il est mort, et les prophètes aussi. Qui donc prétends-tu être ? »
Jésus répondit : « Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui que vous appelez votre Dieu,
alors que vous ne le connaissez pas. Mais moi, je le connais, et, si je dis que je ne le connais pas, je serai un menteur, comme vous. Mais je le connais, et je reste fidèle à sa parole.
Abraham votre père a tressailli d’allégresse dans l’espoir de voir mon Jour. Il l’a vu, et il a été dans la joie. »
Les Juifs lui dirent alors : « Toi qui n’as pas cinquante ans, tu as vu Abraham ! »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : avant qu’Abraham ait existé, moi, JE SUIS. »
Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter. Mais Jésus, en se cachant, sortit du Temple.

 

Vérité quand tu nous tiens !

Créé par le 13 avr 2011 | Dans : Non classé

Vous je ne sais pas mais moi, j’ai parfois le sentiment d’être pris dans un  étau, de ne pas pouvoir réellement choisir, d’être dans ce que je dois faire et non pas dans ce que je souhaite faire. 

L’impression que l’extérieur me contraint. Alors que finalement peut être est ce simplement parce que je ne cherche pas à vivre dans la vérité. 

La vie est belle depuis que je sais que Dieu m’aime et m’a déjà pardonné toutes mes infidélités passées et futures… A défaut d’être parfait demain il me demande déjà d’être un peu moins imparfait qu’hier. 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,31-42.

Jésus disait à ces Juifs qui maintenant croyaient en lui :
« Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. »
Ils lui répliquèrent : « Nous sommes les descendants d’Abraham, et nous n’avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu dire : ‘Vous deviendrez libres’ ? »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : tout homme qui commet le péché est esclave du péché.
L’esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours.
Donc, si c’est le Fils qui vous rend libres, vous serez vraiment libres.
Je sais bien que vous êtes les descendants d’Abraham, et pourtant vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole n’a pas de prise sur vous.
Je dis ce que moi, j’ai vu auprès de mon Père, et vous, vous faites aussi ce que vous avez entendu chez votre père. »
Ils lui répliquèrent : « Notre père, c’est Abraham. » Jésus leur dit : « Si vous êtes les enfants d’Abraham, vous devriez agir comme Abraham.
Et en fait vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Abraham n’a pas agi ainsi.
Mais vous, vous agissez comme votre père. » Ils lui dirent : « Nous ne sommes pas des enfants illégitimes ! Nous n’avons qu’un seul Père, qui est Dieu. »
Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car moi, c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c’est lui qui m’a envoyé.

 

Demain on pardonne gratis

Créé par le 11 avr 2011 | Dans : Non classé

Vous je ne sais pas, mais moi, finalement, je suis comme tout le monde, j’ai un mal fou à reconnaitre mes erreurs. Si on m’accuse, je me défends. Parfois avec bonne foi, parfois avec mauvaise foi… Mais mettre des mots sur mes erreurs, savoir les identifier, et reconnaitre que j’aurai pu faire autrement… pas facile facile. Mon ego, mon orgueil font que je cherche à me justifier. 

Ca qui est intéressant dans cette histoire, c’est que Jésus ne demande pas à la femme si elle est coupable, ou si elle se reconnait coupable. Il n’essaye pas de trancher avec justice. Et la femme ne se défend pas, n’essaye pas de se disculper ou de rappeler que pour commettre un adultère il faut être 2 alors pourquoi il y aurait qu’elle qui serait lapidée ? Rien de tout çà. Il ne s’intéresse pas à la faute mais encourage juste la femme à ne pas pécher, à chercher à grandir. Il ne lui dit pas qu’elle a fauté auparavant, Il s’en moque, Il lui demande de tout essayer pour ne pas le faire. 

Finalement, je suis comme cette femme adultère. Jésus ne s’intéresse pas à mes fautes passées, mais à mon envie de les dépasser. La grande lessiveuse permanente. J’en ressors plus blanc que blanc. Mais pour cela il faut que je commence par m’accepter comme je suis. Avec mes chutes, pas uniquement mes forces. Savoir identifier mes erreurs…. 

La vie est belle depuis que je sais que Dieu m’aime et m’a déjà pardonné toutes mes infidélités passées et futures… A défaut d’être parfait demain il me demande déjà d’être un peu moins imparfait qu’hier. 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,1-11.

Jésus s’était rendu au mont des Oliviers ;
de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en train de commettre l’adultère. Ils la font avancer,
et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d’adultère.
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu’en dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol.
Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter la pierre. »
Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol.
Quant à eux, sur cette réponse, ils s’en allaient l’un après l’autre, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de lui.
Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-il donc ? Alors, personne ne t’a condamnée ? »
Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

 

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